mardi 6 janvier 2009

Les inédits de 2008

Hasard ou frilosité des distributeurs, trois des meilleurs films de 2008 ne sont pas sortis en salles dans l'hexagone. Magie de l'import et d'internet (hum...) il est possible de découvrir ces perles chez soi, en espérant qu'une diffusion au cinéma en 2009 leur permettra de toucher un plus large public.


The Fall - Tarsem Singh
Produit par David Fincher et Spike Jonze, excusez du peu, le second long métrage de Tarsem (après le discutable The Cell - ah, Jennifer Lopez en psy, on en ricane encore) est un réel enchantement visuel tourné aux quatres coins de la planète. Malgré quelques "emprunts" peu discrets à des films tels que Baraka ou La montagne sacrée, The Fall séduit et constitue une sorte de pendant ludique et coloré au Labyrinthe de Pan de Del Toro. Peut être trop enfantin pour le public adulte et trop violent pour les enfants, ce n'est pas le film le plus évident du monde à "vendre" et marketer mais il mériterait largement d'être (re)découvert sur grand écran.

All the boys love Mandy Lane - Jonathan Levine
Malgré un accueil enthousiaste dans les festivals le premier film de Jonathan Levine - dont le second projet The Wackness est lui déjà sorti dans les salles françaises - tarde à faire son apparition et il faut se tourner vers l'angleterre pour se le procurer en DVD ou Blu-ray. C'est d'autant plus inexplicable que cette petite bombe à tout pour séduire nos amis les djeunzes friands de films où des teenagers se font débiter en tranches par un tueur sadique. On est loin toutefois d'un ersatz de Saw puisque le métrage démarre comme une chronique ado mélancolique avant d'effectuer un virage surprenant vers le cinéma d'horreur. Et des surprises il y en bien d'autres dans ce film par ailleurs excellement interpreté, à découvrir d'urgence...

Los Cronocrimenes (Timecrimes) - Nacho Vigalondo
Alors qu'en France "cinéma de genre" rime le plus souvent avec gore idiot ou prétention auteurisante (voire les deux en même temps), nos voisins espagnols alignent avec une régularité de métronome des films fantastiques efficaces et inventifs. Toute une génération de cinéastes talentueux est ainsi apparue; ils se nomment Amenabar, Cerda, Plaza, Balaguero, et on pourra désormais ajouter à la liste Nacho Vigalondo qui frappe fort dès son premier essai avec ce Cronocrimenes en apparence modeste, mais qui maintient le spectateur en haleine du début à la fin grâce à une mise en scène parfaitement maitrisée et surtout un scénario ingénieux digne d'un bon vieil épisode de la Quatrième dimension. Evidemment des producteurs américains sont déjà sur les rangs pour en tirer un remake; aux dernières nouvelles il pourrait bien être réalisé par David Cronenberg...

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